L’ Arbas est un cours d’eau de moyenne montagne d’environ 18,5 kilomètres prenant sa source en amont du village d’Arbas qui lui doit son nom, sur la commune d’Herran à 1 150 m d’altitude au lieu-dit la Fontaine du Hat (dit « massif de l’Arbas » culminant à l’est au Pic de Paloumère-1608m).
Il se jette dans le Salat à Mane et est le dernier affluent rive gauche du Salat au bassin-versant assez important (98 km²) avant que ce dernier ne rejoigne la Garonne.
Ses affluents majeurs sont le Rucan et la Justale.
La particularité du bassin de l’Arbas est la présence de la roche calcaire sous forme de karst. Cela signifie que la roche calcaire présente des fissures, des fractures, nées des mouvements de l’écorce terrestre.
L’eau de pluie, tombée au sol, se charge en acide carbonique au contact de l’humus et des matières végétales. L’eau de fonte des neiges est également très riche en CO2 dissous.
En s’infiltrant dans les fissures naturelles de la roche, ces eaux vont contribuer, par corrosion chimique et érosion mécanique, à leur élargissement. L’eau pénètre dans l’épaisseur du calcaire en suivant les accidents naturels de la roche ; elle chemine verticalement à la faveur des fractures et horizontalement en suivant les strates, créant un modelé particulier, élargissant parfois les galeries en salles où stalactites et stalagmites peuvent se rejoindre en majestueux piliers.
Les rivières souterraines donnent naissance à des sources, les résurgences. Les réseaux souterrains communiquent avec la surface par des gouffres, les avens.
Ces réseaux sont d’un tracé capricieux, parfois très complexe : le réseau de Trombe* comprend ainsi plus d’une trentaine de gouffres reliés entre eux sur une dénivellation totale de – 1018 mètres. Par ailleurs, ces phénomènes de dissolution/circulation conduisent à une auto organisation de ce milieu poreux : plus il y a d’eau, plus il y a de vide, plus il y a de vide, plus il y a d’eau.
*Réseau spéléologique Félix Trombe – Henne Morte: Invisible depuis la surface, mais pourtant bien présent, il cache ses principales cavités sous la montagne herranaise. Ce vaste labyrinthe composé de 52 entrées sur un dénivelé de plus de 1000 m, détient le record de France du plus long réseau spéléologique avec connus à ce jour: 115 Kms de développement.
Modules interannuels de l’Arbas à la station de Castelbiague
Moyenne mensuelle sur 54 ans (1968-2021)